Travelling arrière
C’est toujours en des termes un peu mélancoliques que je passe d’une année à l’autre. Revenir sur une ardoise désormais écrite et ineffaçable, projeter en l’air et faire des serments de pacotille, comme pour envisager une place nette pour l’année qui s’annonce, c’est finalement assez stérile.
Afin de conjurer ce petit moment, je m’attache au trivial et au simple, comme boucler mon dossier et vider mes mails, gestes simples et rassurants.
Imaginer qu’une année encore, vient de passer, glisse sur moi jusqu’au moment de donner mon age à qui le demande.
Jusqu’au moment ou je m’incarne, assez brutalement, en cette mère de famille sur le bord de la piste de ski, souriant à son aîné qui expérimente ses premières glisses alors qu’un cadet grandit au chaud dans mon ventre.
Jusqu’au moment ou je réalise que les remarques que je fais à mes collègues sont basées sur ma désormais longue expérience professionnelle, on appelle ça la maturité et le recul.
L’année dernière, je clôturais cette journée de travail par un air qui m’est cher (Solal / Moonshine Sessions / Always alone) et cette année ce sera Al Green qui m’accompagne pour ces dernières heures de 2008 – mais loin de moi l’idée d’avoir le cœur brisé !
Découvrez Al Green!
Excellent réveillon à vous…