Summer Sun
Découvrez Leo Sayer!
Ca y est, il semblerait que l'été est installé ici. Montagnes brumeuses, flou allant du tiède au brûlant, la ville s'apprête à accueillir les chaleurs estivales sur ses pavés chauffés par un soleil trop étouffant. Eté, saison que je supporte sans l'apprécier, rentrant la tête dans les épaules pour fuir le plus vite possible cette chape : je ne suis pas faite pour le soleil. Période ralentie pour tous, on arbore des bras encore blancs et on sort les tongs dans les bureaux.
Et puis c'est le grand départ, 15 jours au bord de la mer dans une location trop petite, parfois un peu kitsch. Tout le monde n'a pas la chance d'avoir une résidence secondaire.
On avalera des kilos de salade de tomate mozzarelle, on machera sans fin des brochettes définitivement trop cuites, les peaux gâvées de crème solaire exhaleront le sucré, le sel et la sueur. Les livres de poches, polars d'été, seront cornés, usés à force d'être emportés dans des cabas en plastique entre la plage et la terrasse.
On appréciera ce repos annuel, lunettes de soleil un peu grasses et verre de pastis à la main, là ou la condensation mouille nos mains, vite essuyées sur un short. Les enfants casseront des seaux en plastique faits en Chine, couleurs criardes sur le sable, petits pâtés imparfaits dont ils sont si fiers.
Les voitures étoileront leurs moquettes de grains de sable, on fera aussi la queue au supermarché de Leucate ou ailleurs, tout comme on le faisait en banlieue le reste de l'année. La seule différence, le rosé dans le caddie et les glaces qu'on ne compte plus.
Oui ma vision un peu Martin Parr-esque des vacances estivales fera sourire ou provoquera critique... Peu importe, je savoure chaque été le fait de rester travailler, d'être encore un peu à contre courant et partir ailleurs et plus tard.
Et puis ce sera la sortie du Elle de rentrée "perdez vos kilos de l'été". Et on recommencera ...