Merci ...
Il faisait chaud mais la maison était restée fraiche. Dans la pénombre, la mère ouvrit l’enveloppe, bien plus épaisse qu’elle n’espérait. Dans un délicat froufrou, les étoffes se déplièrent.
La petite avait chaud et était grognon. Les dents, sans doute, ajoutées à la chaleur, rendaient l’enfant maussade. Sa mère saisit ce qu’elle appellerait plus tard « la robe de princesse », et entrepris de déshabiller l’enfant. La petite peau nue et moite restait douce, les boucles brunes voletèrent, accompagnant quelques mouvements désordonnés. Le coton frais, les pois dorés s’ajustèrent sur l’enfant. Les rubans bruns, parfaitement mordorés se nouèrent sur les petites épaules. La mère se recula pour regarder. « tu es magnifique », déclara-t-elle à sa fille, regardant l’enfant s’éloigner pieds nus sur le parquet blond.
Tap tap tap, firent les petits pieds. La mère sourit en pensant aux mains expertes qui avaient magnifiquement façonné ce travail, et sourit encore en regardant son enfant vaquer, toute de blanc et pois dorés vêtue, la robe glissant jusqu’au sol.
La barrette glissa, laissant s’échapper la mèche de cheveux qu’elle refusait de couper, et les yeux bleus la fixèrent. « oui tu es vraiment très belle ». L’enfant, de contentement, bava alors sur les faux smocks, adoptant ainsi pour de bon sa robe de princesse.