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Sécotine and so on
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12 janvier 2009

Ma vie sur le oueb


Découvrez Lloyd Cole!

Je me demande souvent comment mon père considère mon agilité à manier un ordinateur. Pas plus tard qu’hier, alors que je tripotais mille boutons et lançais d’autres programmes depuis mon Laptop sous ses yeux un peu perdus.

J’ai grandi avec, sans doute comme vous toutes/tous. Fait mes débuts avec l’Amstrad de l’école et puis un jour les PC sont arrivés dans nos foyers. Puis les profs ont exigé des mémoires tapés. Et puis le boulot. Et puis Internet.

Ma première adresse mail fut prestigieusement professionnelle. Depuis mon nom, mon prénom, et un hôte de belle facture internationale j’adressai dans un antique bureau avec vue sur un lac alpin un « e-mail » à un professeur qui ne répondit jamais. Sans doute ignorait il, en 1997, l’utilité d’un tel système. Le mémoire que je rédigeais sur la confiance dans les relations économiques n’en souffrit, heureusement, pas trop.

Il y a 10 ans seulement, mon employeur ne disposait que d’une adresse mail pour toute la société, et comme la connexion se facturait à la minute, on ouvrait la boite de réception une seule fois par jour pour répondre aux clients.

On hésitait souvent, avant de créer son propre mail sur Yahoo ou autres Hotmail, à donner sa réelle identité. Combien de CV d’étudiants ai-je vu passer avec des adresses suffisamment fantaisistes, qui en disaient long sur les personnalités ?

Sont arrivés les sites de réunions d’anciens élèves, puis les réseaux sociaux genre Copains d’avant ou désormais le presque incontournable Facebook. On s’inscrit, on retrouve des gens à qui on n’a pas forcément des tonnes de choses à dire sinon « je vais bien, j’habite là et j’ai tant d’enfants ».

En parallèle, les blogs. Sous couvert d’un anonymat relatif, vous et moi racontons ce que nous souhaitons.

Là où cela devient intéressant, c’est lorsqu’on passe, le temps d’un moment, du virtuel au réel. Lorsqu’une identité prend corps dans votre boite mail, celle avec un vrai nom. Parfois un numéro de téléphone. Et une voix bien vraie au bout.

Si les kilomètres le permettent, on peut même se retrouver à un arrêt de métro, déjeuner et se regarder pour de vrai. Repartir, le cœur léger, en pensant que c’est une fille géniale.

On aurait sans doute pu se croiser un jour dans la rue. Et si ça arrivait un jour, on ferait quoi ?

En bande son, une redécouverte qui me projette en 1989. Fin de l'enfance, jolie période malgré tout.

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Commentaires
C
attends...c'est drôle ce qu'ai écrit (un lapsus révélateur on dirait...<br /> Il faut lire: je suis passée du virtuel au réel et non l'inverse<br /> menfin coumarine!!!
C
Venue de chez Telle, je tombe (sans me faire mal heureusement ;-)) sur ce billet qui me fait sourire, qui me fait rêver..<br /> Je suis passée du réel au virtuel plus d'une fois, avec chaque fois une chaleur au coeur...<br /> Au fond, sur nos blogs on n'est pas si différents que dans la vie...<br /> Et nous nous groupons la plupart du temps par affinités: on "sent" la personne qui écrit, tu ne trouves pas?<br /> Bonne journée à toi...ravie de ma découverte de ton monde
C
Quoi ?? y'a des vrais gens de l'autre côté des blogs ??!! t'es sûre ? ;)<br /> (au fait, tu es enfin en lien chez moi...)
L
Vu mon grand âge (!!) je n'ai pas connu l'ordi à l'école, et même quand j'ai commencé à bosser je me trouvais très chanceuse d'avoir une toute récente machine à écrire IBM à boule !!!<br /> L'ordi (et le net surtout !) est pour moi une découverte très récente.... ce qui explique sans doute en partie ma méfiance face au virtuel, comme s'il s'agissait d'un monde à part dont je ne maitrise pas encore suffisamment les codes pour l'intégrer totalement à ma vie !
A
Très sympa ce petit post. Moi je me pose toujours milles questions sur ce monde virtuel qui n'est pas tant virtuel que ça...
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